Ronaldo, Cannavaro, Neuer... Ribéry dégonfle le Ballon d'Or !
Troisième au classement du dernier FIFA Ballon d'Or, Franck Ribéry n'a visiblement pas digéré cet échec. Le Français a en effet profité d'un entretien dans la presse allemande pour dénigrer la valeur de cette distinction ainsi que ses vainqueurs.
2012-2013, la saison de tous les succès pour le Bayern Munich et son incroyable triplé : Bundesliga, Ligue des Champions et Coupe d'Allemagne. Il faut dire que les Bavarois étaient portés par un Franck Ribéry littéralement inarrêtable.
Logiquement, le Français avait même été nommé parmi les trois finalistes pour le FIFA Ballon d'Or 2013, avant de terminer troisième. Un peu moins d'un an plus tard, la pilule a toujours du mal à passer pour l'ancien Marseillais, qui se souvient de sa mauvaise soirée.
Pour Ronaldo, Ribéry le savait…
«J'ai beaucoup appris ce soir-là. Dès mon arrivée, j'ai dit à ma femme que j'allais perdre cette élection, a raconté Ribéry à Sport Bild. J'ai vu Sepp Blatter (le président de la FIFA) accueillir Cristiano Ronaldo avec joie (il mime une accolade). Toute sa famille était présente, il y avait 20, 30 personnes. Je ne suis pas stupide : j'ai réalisé qu'il savait qu'il allait gagner.»
Voilà qui marquait le début d'une année noire pour le milieu de 31 ans, souvent blessé et privé du Mondial 2014 avec les Bleus, d'où son absence parmi les 23 nommés pour le Ballon d'Or cette année. Pas de quoi décevoir l'ailier du Bayern, qui aimerait que ses coéquipiers Manuel Neuer et Arjen Robben soient récompensés pour leurs performances estivales au Brésil. Mais là encore, le natif de Boulogne-sur-Mer n'y croit pas trop, par expérience…
Un Ballon d'Or «politique» ?
«Mais je crains qu'il y ait encore beaucoup de politique. Est-ce que le Ballon d'Or récompense encore le meilleur joueur ? Je ne pense pas, a-t-il lâché. En 2006, Cannavaro l'avait emporté uniquement parce qu'il avait été champion du monde.» Ce que beaucoup pensaient tout bas à l'époque mais que peu ont osé dire tout haut dans les médias…
Car les accusations de Ribéry devraient lui attirer quelques critiques. Sa jalousie et son côté «mauvais joueur» seront par exemple soulignés, ce qui n'est pas fait pour redorer son image en France. Conscient de ce qui l'attend, Ribéry a d'ailleurs tenu à devancer ses nombreux détracteurs.
«Je ne suis pas jaloux, a nié le joueur passé par Metz et l'OM. Ce titre ne signifie rien pour moi aujourd'hui. Je suis heureux avec ce que j'ai à Munich. Entendre 70 000 spectateurs crier à l'Allianz Arena "Ribéry, Ribéry", ça me donne la chair de poule. Puis je rentre chez moi et je suis satisfait.»
Croyez-le ou non, Ribéry n'a besoin que du Bayern pour être comblé, et tant pis pour l'équipe de France et le Ballon d'Or…
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