Monaco
avec la manière, Lyon dérape |
Les hommes de Didier Deschamps
ont porté haut les couleurs françaises, en s'imposant à
domicile (4-0). Tous les détails d'une victoire d'anthologie ! Par
contre, l'OL s'incline au Celtic Park (2-0).
Poursuivre la série
Lors de la 1ère journée,
les Monégasques avaient brillé en réussissant l’exploit
de s’imposer à Eindhoven 2 - 1. En championnat, Monaco brille également,
restant sur une victoire 3 - 0 face à Toulouse, sans une partie
de ses "cadres" ! S'imposer face à l'AEK Athènes est ainsi
capital, afin de ne pas briser l'élan de cette série de victoires.
Mais l'équipe impressionne... L' entraîneur athénien,
Dusan Bajevic, est ainsi conscient de la difficulté de la tâche,
et désire rassurer les siens avant de vouloir viser plus haut :
son équipe manque de confiance. "Nous n'avons pas démarré
la rencontre contre la Corogne comme nous l'avions prévu. Nous leur
avons laissé trop d'espace et ils ont peu à peu réussi
à s'installer dans notre camp. Je voulais surtout éviter
une chose, encaisser rapidement un but."
Les Monégasques ne
se sentent pas pour autant en pays conquis, comme le rappelle Evra, qui
appelle à la prudence : "on sait à quoi s'attendre.
Il faudra être dix fois plus concentré qu'en Championnat.
On est sur une bonne dynamique, mais il ne faudra pas faire d'excès
de confiance".
Les équipes
Côté monégasque,
l'équipe-type est de rigueur, et la comparaison avec les Harlem
Globe-Trotters est difficile à éviter. Rothen et Giuly pour
alimenter la paire Adebayor-Morientes en bons ballons, l'effectif monégasque
est, sur le papier, impressionnant. A noter la saveur toute particulière
du match pour Zikos, Athénien d'origine ; le milieu récupérateur
a ainsi été ovationné par les 2000 supporters de l'AEK
venus pour l'occasion. Un geste de fair-play qui fait bien plaisir dans
cette période assez stérile en gestes de ce genre.
Côté athénien,
Georgeas, Amponsah, Moras et Georgatos s'occupent de museler les attaquants
du Rocher, pendant qu'Okkas sera seul en pointe dans un 4 - 5 - 1 destiné
à museler le jeu monégasque. A noter la titularisation du
très bon Liberopoulos, longtemps pressenti à l'OM à
l'intersaison !
Un début de match
avant tout athénien
Alors qu'on pensait l'ASM
supérieure à son adversaire du soir, le début du match
laisse à penser que la victoire ne sera pas aussi aisée qu'on
pouvait l'imaginer. Dès la première minute de jeu, Okkas
est lancé en profondeur et pique son ballon, trompant Roma, pas
encore concentré sur le match. La balle échoue de peu à
gauche : les Monégasques sont prévenus ! (1') Cette occasion
ne sera pas isolée, les Grecs continuant d'imposer un pressing de
tous les instants, comme sur ce centre tendu, conclu par une tête
smashée de toute beauté. Poteau ! (5') Didier Deschamps,
sur le banc de touche, s'agite en tous sens devant un début aussi
poussif des siens.
Quand le Rocher déboule
Les hommes de Didier Deschamps
décident de sonner la révolte à ce moment de la partie.
Rothen, sur un coup-franc de plus de 31 mètres, trouve la tête
de Rodriguez, qui profite de la sortie hasardeuse de Chiotis ! Malheureusement,
la ballon est hors-cadre (13'). Pas pour longemps toutefois : sur un centre
en retrait côté gauche d'Evra, Giuly frappe puissamment de
volée le ballon, profitant d'une sortie hasardeuse du gardien athénien.
Précis et sans pitié. (1 - 0, 23') .
Les Grecs tentent de revenir,
mais le mal est fait : le moral est atteint. Après un penalty non-sifflé
pour Adebayor, qui réveille les supporters monégasques, Morientes
venge l'injustice en reprenant victorieusement un ballon qui traînait
: sur un coup-franc de Jérôme Rothen, Squillaci smashe une
tête puissante qui échoue sur la transversale ; sur le rebond
qui s'ensuit, l'Espagnol se jette comme un lion et frappe à bout
portant. Magnifique ! ( 2 - 0, 27'). Les Athéniens qui ont
fait le déplacement sont furieux et le font savoir : des fumigènes
vont éclater, laissant la partie gauche du terrain monégasque
dans une brume toute londonienne. Cela ne sert pas à grand chose,
et Morientes est proche du doublé sur cette frappe puissante de
l'extérieur du pied (44'). De bon augure pour la deuxième
mi-temps...
Sur les Chapeaux de roue
On pensait les Monégasques
tenter de tenir le score, il n'en sera rien : Giuly se bat comme un diable.
Sur une première frappe contrée, il accélère
et reprend de volée la balle qui revenait vers lui. Une lourde frappe
qui sera à son tour détournée de justesse. Quelle
action ! (55'). Une minute plus tard, Monaco sera récompensé
par.... Morientes, encore lui ! L'ancien pensionnaire du Real reprend victorieusement
un coup-franc d'une tête décroisée. Imparable. (
3 - 0, 56'). L'AEK est clairement à la rue, et même ce
coup-franc de Liberopoulos, qui a fait lever quelques supporters, n'est
finalement pas cadré... (64'). Dans le même temps, Evra fait
des ravages dans la défense athénienne, obligée de
lutter illégalement. Kofi Amponsah tacle violamment le défenseur
monégasque par derrière, mais n'obtient qu'un carton jaune...
Généreux arbitrage... (71').
Monaco, la classe au-dessus
Les Français jouent
libérés à 3 - 0 et se permettent même des gestes
techniques, comme sur ce centre que Giuly, dans les airs, laisse passer
entre les jambes avant de tenter une talonnade pour Prso... La défense
athénienne se reprend toutefois ! (79'). Sur les actions qui s'enchaînent,
l'AEK Athènes prend même confiance, comme sur cette tête
puissante d'Okkas qui échoue de peu au-dessus de la barre (85').
Sur l'action qui s'ensuit, Giuly sème la défense adverse
avant de centrer pour Prso, rentré quelques instants auparavant.
L'attaquant frappe instantanément, propulsant le cuir dans la lucarne
droite des Grecs. But splendide ! ( 4- 0 , 86'). Athènes
ne peut plus rien : l'AS Monaco, ce soir, était tout simplement
plus fort.
4 à 0, le score
est lourd pour les Athéniens, mais les hommes de Bajevic n'ont pas
démérité pour autant, ayant même failli ouvrir
la marque en début de match. Toutefois, les Monégasques ont
su conjuguer technique, collectif en or et individualités exceptionnelles
pour offrir un match d'anthologie. Félicitations à Deschamps
et aux siens !
Dans l'autre match, le Celtic
Glasgow s'est imposé 2 - 0 dans son antre face à une
équipe de Lyon bien à la peine. Si les hommes de Paul Le
Guen ne se sont jamais montrés faiblards, ils ont sans cesse buté
dans le dernier geste, avant d'être crucifiés sur deux têtes
dans les 20 dernières minutes du match. Le début de match
était ainsi à l'avantage des Lyonnais, qui ont manqué
l'ouverture du score à la 22ème minute sur une ouverture
de Dhorasoo, qui trouvait Elber dans la surface. Le Brésilien tente
un coup de tête renversé, que le gardien du Celtic dévie
tant bien que mal en corner...
Les Rhodaniens manquent encore
d'expérience européenne et, malgré toute leur bonne
volonté, ont craqué en fin de match dans l'antre écossais
qui poussait avec ferveur son équipe. A la 70ème minute,
Larsson crochète puis adresse un centre au second poteau pour Miller.
L’attaquant trompe Coupet d'une tête qui met fin aux espoirs lyonnais.
Sept minutes plus tard, Larsson enroule son centre sur la tête de
Sutton qui se jette en avant, et trompe pour la deuxième fois de
la soirée la vigilance des Lyonnais. L'OL n'a déjà
plus droit à l'erreur...
Match nul 1 -1 pour le Bayern
Munich et Anderlecht, sur des buts de Mornar pour Anderlecht et de Santa
Cruz pour le Bayern.
La fiche technique du
format :
A Monaco, victoire de l'ASM
4 - 0.
Buts : Giuly (23'),
Morientes (27'), Morientes (56'), Prso (86')
Les équipes
Monaco :
Roma - Givet - Squillaci
- J.Rodriguez - Evra - Zikos - Bernardi - Rothen - Giuly - Morientes -
Adebayor
AEK Athènes :
Chiotis
Georgeas - Amponsah - Moras
- Georgatos (cap) - Borbakis - Katsouranis - Zagorakis - Liberopoulos -
Tsartias - Okkas
Réagir
à cet article - Par Christophe Heil
|