Les hommes de Paul Le
Guen reviennent de loin. Menés au score durant la majeure partie
de la rencontre, les Lyonnais peuvent remercier Luyindula, auteur du but
égalisateur (1-1). Les Monégasques n’ont pas eu cette chance,
concédant la défaite à la Corogne (1-0).
Les équipes
Le tandem d’attaque était
largement prévisible : avec Govou et Elber, Le Guen savait qu’il
avait deux joueurs revanchards face aux Munichois. Le premier, pour prouver
que son fabuleux doublé en mars 2001 n’avait rien d’un accident
; le second, pour prouver sa valeur face à ses anciens employeurs.
Qui pour épauler les deux attaquants, sinon des techniciens de renom
comme Dhorasoo et Juninho ? Face aux Allemands, l’entraîneur lyonnais
répond également par le défi physique : Diarra et
Essien forment une doublette défensive convaincante. Müller,
Réveillère, Deflandre et Edmilson sont également titularisés,
et ont à charge de protéger la cage de Grégory Coupet.
Côté allemand,
le potentiel offensif fait grincer des dents les dirigeants lyonnais :
Makaay, Santa Cruz sont alimentés par Ballack, Zé Roberto
et Deisler. De beaux noms sur le papier, qui vont essayer de faire sauter
le verrou lyonnais en milieu de terrain. Dans un registre plus défensif,
on retrouve sans surprise Kovac, Kuffour, Lizarazu et Demichelis . Hittzfeld
ne semble pas sous-estimer l’OL, et a lancé son équipe-type…
Avec une petite phrase sympathique pour son ancien joueur, Elber : "il
m’importe peu que Giovane Elber marque un but contre nous, si mes attaquants
sont capables d’en marquer un de plus que ceux de Lyon."
Les Lyonnais bien dans
leur match
Conscients de l’enjeu de
la rencontre, les Gones partent d’emblée à l’assaut des buts
adverses, bien décidés à ne pas décevoir le
public venu en nombre. A l’image de Juninho, qui assène une lourde
frappe à la trajectoire flottante. Le ballon frôle les montants
adverses (5’). Le Brésilien est surmotivé par l’enjeu de
la rencontre, et enchaîne les actions d’éclat : parti de son
camp, il exécute une chevauchée fantastique, et sème
toute la défense adverse ! Alors qu’il armait sa frappe à
l’entrée de la surface de réparation, Juninho voit Lizarazu
revenir en taclant. Surpris, le Brésilien n’a pas le temps d’armer
une frappe précise : le tir manque de précision et de force,
et passe à côté du but. Dommage. (12 ‘).
Un Bayern réaliste
Alors que l’on voit les Lyonnais
bien dans leur match, les Bavarois se décident à accélérer
le mouvement, et Ballack fait étalage de tout son talent. Dans une
action d’école, les joueurs du Bayern contre-attaquent en triangle,
semant les défenseurs lyonnais avec facilité. Dans le dernier
mouvement, Ballack passe en retrait à Makaay, qui n’a plus qu’à
ouvrir son pied gauche. Imparable de vitesse et de précision. (0-1,
25’). Coupet est furieux de ce retournement de situation, et hoche
la tête de frustration.
Complètement sonnés
par ce but, encaissé sur la première occasion franche de
leurs adversaires, les Lyonnais semblent toujours trop tendres au coup
d’envoi, et manquent de concéder un second but dans la foulée.
Santa Cruz accélère ainsi sur le flanc droit du terrain,
et tente sa chance d’une frappe croisée. Coupet est battu, mais
le ballon flirte avec le montant gauche du but lyonnais (29’). La pression
s'accentue sur les buts rhodaniens !
Les Lyonnais poussent
L’OL revient peu à
peu dans le match sans parvenir à concrétiser toutefois,
comme sur ce coup-franc bien enroulé de Juninho (31’), ou cette
frappe lointaine de Diarra boxée des deux poings par Oliver Kahn
(37’). Les hommes de Paul Le Guen semblent reprendre peu à
peu leurs esprits, mais la forteresse teutonne semble impossible à
prendre. Les Bavarois auront une dernière occasion de transpirer,
avec ce coup-franc des 22 mètres tiré puissamment par – encore
lui – Juninho. La frappe est trop enroulée cependant, et les joueurs
rhodaniens quittent la pelouse sous les sifflets de leur public. (45’)
Un OL convaincant
Le discours de l’entraîneur
a dû motiver les troupes lyonnaises, puisque le visage de cette seconde
période est tout autre. Conquérants dans tous les compartiments
de jeu, les Lyonnais prennent littéralement d’assaut les buts de
Kahn. Ainsi, Malouda déborde sur son flanc gauche, et s’infiltre
dans la surface. Govou en profite et frappe sèchement. Kahn sauve
sur sa ligne ! (50’) 3 minutes plus tard, l’égalisation est manquée
de peu : sur un bon ballon aérien de Dhorasoo, Elber s’élance
dans les airs et tente de reprendre de volée à bout portant
des cages bavaroises ! Le geste est peu évident, et son pied effleure
le ballon.
Le Bayern se reprend
Sans véritables actions,
les 10 minutes qui s’ensuivent sont bavaroises. Dépassés
dans le jeu, les Gones semblent alors s’essouffler, et Gerland tente alors
de motiver les siens. Chaud-bouillant, le public lyonnais donne alors de
la voix, et les "Nous sommes les Lyonnais" redoublent alors d’intensité
! Ces encouragements ne seront pas de trop : sur une nouvelle passe en
retrait de Ballack, Santa Cruz reprend le ballon au point de penalty. La
trajectoire trompe Coupet… Poteau ! Un signe du destin ? (63’)
En tout cas, Le Guen tente
un coup de coaching en faisant rentrer Carrière. L’international
se met immédiatement en valeur, comme sur cette lourde frappe de
plus de 30 mètres, qui passe de peu à côté de
la lucarne du gardien du Bayern (79’). Les Gones semblent désabusés,
et s’en remettent aux tirs de loin, à l’exemple d’Essien qui ne
trouve pas le cadre (80’)
Un mental d’acier
Les Lyonnais vont revenir
de loin cependant : contre toute attente, les 10 dernières minutes
sont un calvaire pour les Bavarois, pressés par des joueurs en furie
et un public bruyant ; Malouda tente ainsi le tout pour le tout, et ajuste
un centre en retrait splendide pour Luyindula, qui effectue une tête
smashée plongeante. Kahn est masqué par Carrière,
et est trop juste sur la trajectoire. But ! (1-1, 88’)
A quelques instants du coup
de sifflet final, les Allemands sont abattus, et ne trouvent plus les ressources
morales pour jouer. Elber manque même le K.O. face à Kahn
sur l’action qui s’ensuit (89’), le gardien détournant efficacement
le ballon. Juninho arrangue le public de Gerland, qui poussera les siens
jusqu’au bout ! 1-1 , la messe est dite et les Lyonnais heureux.
Un bon match nul pour
Lyon, qui profite de l’actuelle forme de Luyindula pour conserver la deuxième
place de son groupe. Le match retour ne sera pas évident à
gérer, mais l’OL a montré qu’il disposait de ressources mentales
exceptionnelles pour revenir au score. Cela promet pour l’avenir de la
compétition !
L'A.S.M. peut nourrir
des regrets
Monaco concède sa
première défaite de la compétition, face une équipe
de La Corogne qui a su rester concentrée jusqu'au bout. Dans une
première mi-temps équilibrée, les hommes de Didier
Deschamps ont même cru ouvrir le score à la 40è minute
: Evra, sur le flanc gauche, parvient à centrer pour Morientes dans
la surface, qui trouve le chemin des filets. Le but est annulé pour
hors-jeu... (40')
Dominés par la suite,
les Monégaques tiennent bon durant la deuxième période,
Giuly se montrant dangereux à plusieurs reprises. L'arrière-garde
monégasque repousse tous les assauts espagnols ; Fran centre ainsi
pour Tristan, et, alors que tout le monde croit au but, Roma se détent
de tout son long pour repousser le ballon de la main !
Deschamps pensait tenir le
point du match nul, mais l'ASM va craquer dans les derniers instants. Tristan,
intenable, passe à droite dans la surface et ajuste sa lourde frappe.
Squillaci se jette comme un seul homme pour contrer, mais trompe Roma.
But pour la Corogne... (1-0, 83') Les Monégasques se rebellent
(sic), comme sur cette reprise de la tête de Givet, contrée
de justesse (88'). L'ASM méritait sans doute mieux ce soir.
Les autres matchs
Groupe A :
Anderlecht s'est imposé
à domicile 1-0 face au Celtic Glasgow, grâce à
Dindane, auteur du but victorieux. Un résultat heureux pour les
Gones, qui conservent la troisième place de leur groupe !
Groupe B :
Grosse prestation du Lokomotiv
Moscou, qui a réussi à s'imposer nettement face à
l'Inter Milan. 3-0, le score est lourd... Loskov, Ashvetia et Khokhlov
sont les trois buteurs de la rencontre.
Décidément,
les clubs de l'Est étaient en forme mardi ! Le Dynamo Kiev
s'est ainsi imposé, par l'intermédiaire de Shatskikh et de
Belkevich, aux Gunners d' Arsenal. Les hommes de Wenger continuent
de décevoir dans la compétition, et le but d'Henry n'aura
pas suffi. 2-1, score final.
Groupe C :
Lucius permet au PSV Eindhoven
de
s'imposer à l'extérieur, face à l'AEK Athènes.
Victoire
0-1.
Groupe D :
Carton plein pour la Juventus
Turin. Doublé de Trezeguet et de Di Vaio... Les buts de Tudor
et de De Pedro, pour la Real Sociedad, n'y changeront rien : victoire
4-2 des Italiens !
Galatasaray s'est
imposé à domicile 1-0 face à l'Olympiakos,
par l'intermédiaire de Cihan.
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à cet article - Par Christophe Heil
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